Après avoir passer quelques heures dans la classe de musique, à tester quelques mélodies au violon, Constantin se décidait à quitter les lieux, laissant son instrument au pied de la chaise où il avait précédemment déposer son fessier. Le violon était facilement distinguable, car dessus était gravé en lettres d'argent « Constantin » en manuscrit. Oui, c'était un geste de bonté venant de son père, qui avait tenu à ''customiser'' l'instrument du jeune homme. De toute façon, cela lui avait plu, il n'allait jamais refuser un cadeau venant de son père. Et même si il refusait, il savait bien que le pasteur lui offrirait tout de même quelque chose sans qu'il ne le voit. Dans la poche de son pantalon, le blondinet ressentit une vibration quasi brusque, ce qui le fit sursauté légèrement. Qui pouvait bien l'appeler ? A cette heure-ci ? Il sortit l'appareil de sa poche pour observer l'écran. ''Papa'' s'affichait avec le petit téléphone vert luminescent. Il haussait un sourcil, en se demandant pourquoi il l'appelait. Il devait être tard durant la nuit en Belgique alors... Il avait de ces idées parfois, le pasteur !

Il décrochait cependant, discutant avec son ''paternel''. Les nouvelles étaient bonnes, les gens du village semblaient surpris que le fils du pasteur n'étaient plus là. Constantin tirait un sourire amusé alors que le père Van Haven expliquait qu'il avait raconté que son fils était partit au Japon pour étudier. Il était à peine arrivé depuis quelques jours et à vrai dire, il s'était déjà paumé plusieurs fois. Mais à chaque fois, il retombait sur la salle de musique. Ha, son père osait en rire. Ce n'était vraiment pas drôle, de plus que Constantin, légèrement stressé avait bafouiller du japonnais et ça encore, ça faisait rire son père. Sans savoir ce qu'il faisait -et c'était une manie chez lui-, il marchait, toujours en conversation avec son père et se retrouvait vite malgré lui au terrain de tennis. De dos au terrain, il ne vu pas qu'une balle fonçait droit sur sa tête. A peine raccrochait-il, que POKE, la balle allait lui percuter la tête.

« Aïe ! Nom de Dieu ! »

Oup's, si son père l'avait entendu, il se serait fait volontiers remonté les bretelles. Mais heureusement, il avait raccrocher à temps. En se frottant la tête il se retournait vers le seul jeune homme présent sur le terrain. Il éclatait de rire ensuite, en s'approchant de lui, après avoir ramasser la balle.

« T'as d'la force dis donc ! »

Il lui présentait la balle et se frottait toujours un peu la tête. Décidément, quelle journée !

Constantin continuait de sourire joyeusement. Ah il savait avoir le regard illuminé n'empêche. Et puis, il avait envie de rencontrer des gens, bon d'accord, là, on avouera que c'était une rencontre pas vraiment commune, mais c'était ça qui était intéressant. Le garçon s'excusait et Constantin secouait la tête, chassant une mouche invisible de la main. Il fut tout de même assez surpris que le garçon n'aie pas attendu sa réponse pour lui proposer d'aller boire un verre pour se faire pardonner. Pourquoi pas ! Ce n'était de toute façon pas mauvais. Et puis, cela rassurerait le jeune homme en face de lui, par politesse et aussi par envie. Il sourit de plus belle.

« Ça arrive ne t'en fait pas ! »

Il le savait, il fonçait pratiquement dans presque tout, le pauvre Van Haven. Il observait son interlocuteur, clignant les yeux. En effet, le jeune homme semblait réprimandé la balle, pointant sa raquette dessus. Un fait étrange ? Pas pour le Belge qui comprenait parfaitement. Après tout, n'était-il pas lui-même parfois bizarre à parler tout seul à son téléphone ? Car oui, il parlait à son téléphone, lorsque celui-ci se mettait sur silencieux sans en demander l'ordre. Fallait pas croire, même les choses inanimées nous faisaient des blagues ! Après ce petit moment, le brun se présentait en tendant sa main vers Constantin.

« Constantin Van Haven ! Ravi de te connaître Nolan ! »

Il lui serrait la main avec entrain. Il était toujours ravi de faire de nouvelles rencontres et tomber sur un occidental, c'était plus intéressant. Il n'avait pas de peine à se faire des amis asiatiques, il fallait dire qu'ils étaient dans leur pays, dans une de leurs académies, il fallait alors se familiariser un maximum avec eux. Mais cela faisait également du bien de rencontrer de nouvelles têtes, qui plus est, européennes !

« Et cela me ferait plaisir d'aller boire un verre avec toi ! »